À l’heure où les Guinéens s’interrogent sur la gestion des grands dossiers de la Fédération Guinéenne de Football (FGF), notamment l’affaire Tanzanie-Guinée portée devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), la rédaction de Firawa s’est penchée sur certains aspects internes.
Permettez-nous de vous dépeindre la situation préoccupante de la gestion des ressources humaines et des salaires au sein de la faîtière du football guinéen.
À la lecture des documents issus des dernières assemblées de la FGF, ainsi que d’autres pièces parvenues à notre rédaction après consultation et échanges avec certains acteurs , il ressort que le montant total des salaires du personnel pour l’exercice prévisionnel 2025 s’élève à cinq milliards cinq cent quatre-vingts millions de francs guinéens (5 580 000 000 GNF).
Il apparaît également que le recrutement de la majorité des employés ne respecte pas les procédures établies en la matière. Aucune politique claire de recrutement n’est formalisée, et aucun audit social n’a été mené pour justifier le poids des charges salariales.
Pire encore, certaines personnes perçoivent un salaire sans occuper de poste formel, tandis que le suivi mensuel de la paie reste inexistant, en l’absence de bulletins de salaire.
Les documents que nous avons consultés laissent entrevoir des recrutements de complaisance et de clientélisme, observés aussi bien pendant la période du CONOR qu’après celle-ci.
Une question s’impose alors : pourquoi les cahiers de procédures et les normes de recrutement ne sont-ils pas respectés ?
La gestion des ressources humaines demeure un véritable défi au sein de la FGF, où le besoin de professionnalisation est criant. L’institution gagnerait à disposer d’un secrétariat plus performant et de compétences adaptées à la gestion des grands événements et des relations publiques.
De ce qui précède, il ressort une utilisation non rationnelle des ressources humaines, matérielles et financières de la Fédération Guinéenne de Football.
Et pourtant, plusieurs millions de dollars de subventions extérieures affluent chaque année, sans qu’on en ressente véritablement l’impact sur l’organisation et le développement du football national.
Le check-up ne fait que commencer, nous y reviendrons !













